Ne plus dormir, dormir et ne pas me sentir reposée, me levé juste avant que mon partenaire ne rentre à la maison pour garder un semblant de dignité. Travailler dans la douleur, me tenir aux barres de transferts des résidents, pour me lever moi-même. Ne plus avoir de force dans les jambes, ni dans mes bras, et pire, même mon sphincter urinaire me lâche, je n’ai pas 30 ans, et je ne comprends pas ce qui m’arrive. Personne pour trouver une réponse à ma fonte musculaire, à mes douleurs qui vont de la tête aux pieds, ma digestions qui va de mal en pire….
Des examens ici et là, et j’entends les médecins m’expliquer
– Oui il y a bien un syndrome du tunnel carpien, ont vous donne une attelle à mettre la nuit, car c’est pas assez « grave » pour opérer
– Oui vous avez bien des flatulences, mais nous comprenons pas d’où elles viennent, tenez ce médicament, ça diminuera les symptômes…
– Oui, il y a bien un épanchement dans vos articulations, mais c’est une maladie orpheline, alors tenez ce spray et quand vous sentez la douleur arrivé vous en mettez dessus…
-Oui, etc., etc., etc…
En pendant tout ce temps, je me vois devenir de plus en plus détestable avec ma famille, mes collègues, qui se font rouspéter et gronder pour des choses de plus en plus insignifiantes. Seule la moto, me donne des moments de paix, même si ça semble paradoxale. Mon attention est tellement focalisée sur la route et la conduite, que le cerveau oublie pour un moment tout les reste des douleurs…
Et un jour, mon médecin, me demande de venir le voir en rdv, nous avons une bonne discussion et là, contre toute attente il me dit suspecter une fibromyalgie. Pour lui c’est clair, il n’y a pas besoin de faire plus d’examens et là, il me prescrit des antidouleurs, que je ne supporte pas au niveau de l’estomac et je me retrouve vite fait, bien fait sous Tramal®, qui me soulage 8h puis me met à la limite de la migraine durant 12h… Super…
Comme je suis en plein dans la formation de massothérapeute, je m’approche du nutritionniste et lui demande un rendez-vous, pour tout autre chose, et durant l’entretient, nous en venons à parler de cette fameuse fibromyalgie. Il me propose de travailler sur cela, car ça devrait régler aussi le souci qui m’a amené vers lui. Ok allons-y…
Il m’aura fallu 3 ans, oui 3 ans pour accepter de revoir toute mon hygiène alimentaire, et en ressentir les bienfaits. Mais surtout 3 mois de négociations, au début de cette prise de conscience, pour être prête à lâcher ces aliments dont je me délectais chaque jour. Ce bon sandwich beurre, jambon fromage et confiture, cette excellente glace en bâton à la fin du repas de midi, la raclette et la fondue, si chère à mon cœur et cette pizza vite fait après une virée moto… Renoncer à tous cela, vous n’y pensez pas !
Et oui, je l’ai fait, il y a eu des doutes, des désespoirs, des conflits, et au final, le temps m’a donné raison de m’accrocher et de suivre ce nutritionniste dans ces conseils. Aujourd’hui, je peux dire qu’une nouvelle vie c’est ouverte à moi, tant que je respecte mon hygiène alimentaire. Bien sûr que je me permets des infractions à la règle, mais en connaissance de cause et en sachant exactement jusqu’ou je peux enfreindre la règle. Je ne prends plus aucun médicaments et quand je dis aucun c’est vraiment zéro médicament, et je travaille normalement, je dors et me repose, et surtout j’ai retrouvé de la patience ce qui me permet de vivre agréablement avec mon partenaire et nos deux enfants.
Par ce blog, je voudrais profiter d’encore une fois m’excuser auprès des personnes envers qui j’ai été agressive et injuste. Et aussi remercieras toutes les personnes qui m’ont soutenu et accompagner durant ces moments difficiles. Beaucoup sont encore présentes dans mon quotidien, des ami et amies de grande valeurs.
Merci du fond du cœur